Souviens-toi je lisais sur les étincelantes étoiles. Toi, tu était filante accrochée aux fracas de ta courte vie… Les rayons du soleil s'anoblissaient badins et rieurs…. Seul à travers les pluies de mots doux je trouvais ceux qui encore et encore te rendait plus incandescente… J'allongeais les bras croyant effleurer tes poudres de soie sans jamais ne savoir les saisir…. Je consumais mille vœux, je brûlais mille jeux, j'osais chaque Dieu. Je me tenais pourtant si volontaire, debout, fort et géant…. De mes mains que je lançais à travers l'immensité j'avais appris à n'emprisonner que de fines poussières de ta splendeur… Et quand je me tournais pour mieux apercevoir les galaxies frissonnantes, entre Vénus hâtée et Mars à venir, c'est encore toi fuyante qui traversais mes temps d'essais… Belle, sauvage Altesse, nue, bordée de cils luminescents, te freiner ou maladroit te dévier m'aurait rendu saupoudré d'amour…. Plus tard, alors que les tords du soleil explosaient en pleine mer, lui si prompt à griller toutes nos heures, dans un dernier éclat se noyait pour les levers d'ailleurs… Mais, comme de hautes forces puis transcendantes puissances me déferlaient, alors d'un bond que je ne soupçonnais pas savoir élire, de ce bond alors, je vous rejoignais. Me voici sécant effréné, me voici filer acté de vos voiles et jamais ne les trahir…

(Extrait : L'être à la folie. Jean-Marc Wollscheid) A vous, belle D'Odyssée…"