Voici les temps futurs, le temps de la déraison,

Ceux des histoires tant contées des trahisons,

De cette poule plus idiote que sa si frêle maison,

Car qui délaisse ses poussins trop tôt en saison,

Pousse l'une ou l'autre loin de l'obligée raison...

Voilà donc cette plumée matrone, allumée baronne,

Assurer à tout bec que le fruit comme elle violone,

Et se doit baluchon puis bel étalon pour la Sorbonne,

Laissant las son coq au paire lui qui sait et l'assaisonne,

Mais tant pis pour les lois, l'amour, la peine qui raisonne...

Maintenant la poulette vole par la faute d'un crabe-mère,

Un cancer qui sous les sourires propose double mégère,

Que seul son amour prime dans un monde sans père,

Elle privée d'amour dans sa  jeunesse cette galère,

Là où pousse les vilains souvenirs, la vigne à l'envers...

Ange sous le démon qui dévie, elle machiavélique,

Assure tout savoir sur les coqs trop plein de tiques,

Comme ses chapons qu'elle aima jadis aussi sans éthiques,

Piailler encore que seule elle assure le grain et les génétiques,

Triple andouille qui se touche et se croit les Amériques...

Voici donc une poulette engendrée de la poule délétère,

Seule par le mâle acquit et qui pour gagner des paires,

Vogue aveugle et s'oblige les paris ratés de sa mère.

Alors pauvrette nous voilà partager factures amères,

Celles que depuis toujours je payais seul, moi le père...

Toutes les poules sont bonnes pondeuses sur nos terres,

Certaines pour couver font la moue, puis jouent les mères,

Mais seule une vraie pondeuse sait que son poussin d'air,

Ne sait voler qu'après plumes aux ailes pour éviter l'enfer,

Des villes plainent de vilains fours et de pommes de terre...

Dans cette fable la bêtise est poule assurément,

Mais le coq est Roy au firmament...

Jean-Marc WOLLSCHEID (Tous droits réservés...)